Plus récemment, ce mot, orthographié alors « zarboutan », a été, et est toujours, utilisé pour définir une personne.
Par extension, on peut donc poser l’hypothèse que le zarboutan est une personne qui sert de soutien et garantit la solidité d’un groupe social donné.
Nous avons posé la question de sa définition à celles et ceux que nous avons interrogés. Nous avons également été attentifs à l’emploi de ce mot dans les témoignages reçus, et cela, pour essayer de proposer quelques éléments pouvant aider à une meilleure compréhension du mot.
Le zarboutan est perçu, parfois, comme étant le pilier d’une famille, mais le plus souvent, comme étant le détenteur et le transmetteur d’un savoir lié à un domaine précis (ex: un zarboutan du maloya, un zarboutan en matière de plantes médicinales ou encore dans le domaine religieux…).
Le zarboutan serait donc principalement toute personne permettant la transmission d’éléments culturels d’une génération aux générations suivantes. Comment imaginer que la culture réunionnaise puisse « tenir debout », et donc perdurer, sans zarboutan pour continuer à faire vivre chacun des éléments qui la constitue: la langue de tous les jours tout d’abord mais également la littérature, l’histoire, les diverses pratiques religieuses, les musiques, les danses, la cuisine, l’architecture, la connaissances des tisanes, l’agriculture et tant d’autres traits distinctifs qui, réunis, font de la culture de la Réunion, une culture unique.